Les 2 et 3 mars 2022, la Cité des Congrès de Nantes a accueilli NEC Nantes. Ces deux jours d'échanges, co-organisés par Nantes Métropole, le HUb CONUMM et les Interconnectés, ont permis de croiser les regards et pratiques entre différents acteurs partageant bien souvent un même territoire et ayant à coeur de favoriser l’utilisation du numérique pour toutes et tous sans discrimination.

Retrouvez les comptes-rendus des différents ateliers allant de retours de terrains sur la mise en place de feuilles de route territoriale sur l’inclusion numérique, à la constitution de réseaux de professionnels de la médiation numérique, en passant par les pépites d’acteurs de terrains sans oublier la plénière s’interrogeant sur le futurs des métiers de la médiation numérique.

📡 Atelier : Comment constituer un réseau d’acteurs de la médiation et de l’inclusion numérique ?

La médiation numérique recouvre une diversité de corps de métiers ; médiateurs numériques, animateurs jeunesse, indépendants, bibliothécaires, services civiques, conseillers numériques France services etc. Ces différents acteurs sont bien souvent isolés dans leur structure et n’ont que peu de lien avec les autres acteurs du territoire.

Or, dans les territoires où ces acteurs ont pu se structurer et se fédérer, on observe un dynamisme territorial inspirant : partage de pratiques et d’informations, création de partenariats innovants, mutualisation de moyens, etc. Nous vous proposons de revenir sur le mode d’emploi pour faciliter l’émergence de ces réseau, en illustrant le propos par 3 témoignages pouvant être inspirants, autant par les méthodes que par les résultats obtenus.

Intervenants :

  • Julie Swartvagher, Mission innovation et numérique Direction générale ressources de Nantes Métropole

  • Jean-Cristophe Henrard, chargé de mission MedNum BFC

  • Elisabeth Le Faucheur, Cheffe de projets Inclusion numérique et accès aux droits pour Brest métropole et ville

Elisabeth Le Faucheur - Cheffe de projets Inclusion Numérique et Accès aux droits

Au-delà de l’accès aux droits, il faut que les habitant·es puissent avoir d’autres usages des outils numériques. Mise en place d’une formation territoriale pour du partage de pratique et d’expérience pour une culture commune de l’inclusion numérique. Diagnostic pour repéter les lieux d’aides, pour qualifier l’aide proposée : accès aux droits / inclusion numérique. C’est une base de données, pas une carte, qui peut donc être déclinée sur plusieurs formes. Organisation d’un marathon créatif de 3 jours “mednumremix”, dans un fablab pour imaginer des solutions techniques (mobilier, logiciel) pour répondre à des problématiques de terrain. Une collectivité ça ne va pas de soi : aller vers une relation partenariale non descendante, importance de la confiance.

Jean-Christophe Henrard, chargé de mission MedNum BFC

Sont partis de l’idée de réunir les acteurs du numérique en Bourgogne-Franche-Comté au sens large. Car tous les acteurs auront besoin de la médiation numérique. Tout le monde est réuni dans un réseau social interne (humhub) qui fonctionne à la manière de Facebook, des groupes de travail se créent par affinités. Dans le réseau les personnes échangent en tant que personnes plutôt qu’en tant qu’institutions. Le Hub fait office de tiers de confiance.

Face au constat que la médiation numérique manque de reconnaissance : création d’un label porté par les collectivités, les prescripteurs et acteurs de terrain. Ses buts :

  • Garantir la qualité de l’offre d’accompagnement

  • Offrir une meilleure visibilité des lieux pour les prescripteurs, financeurs, collectivités,

  • Valoriser les compétences des lieux de médiation et des médiateurs numériques

  • Valoriser les actions de la médiation numérique au niveau de la région Bourgogne-Franche-Comté

Production d’un Livre Blanc de la Médiation Numérique de Bourgogne-Franche-Comté “La médiation numérique & le métier de médiateur numérique” , accessible à tous.

Julie Swartvagher, Mission innovation et numérique Direction générale ressources de Nantes Métropole

Côté Nantes Métropole, le sujet a été investit en 2017 en coportage avec PiNG pour prendre la température de la médiation numérique sur le territoire avant de construire avec les acteurs des parcours d’accompagnement. Accès aux droits, culture numérique, accompagnement des jeunes et enfants, accès à l’emploi… Des publics pluriels pour le réseau.

L'objectif est de se mettre au service des professionnels par un atterissage concrets :

  • Les pass APTIC pour ouvrir le dialogue notamment avec les professionnels de l’accès aux droits autour de la question : quelle boite à outils pour la réponse à l’urgence numérique et la montée en compétence ?

  • Les CNFS, permet d’entamer le travail avec la préfecture et donne un regard plus fin sur les QPV

  • Nouveaux enjeux : formation des travailleurs de l’action sociale pour développer une culture commune autour de la médiation, partage de ressources entre les différentes offres de formations des structures du territoire pour identifier les manques face à des problématiques émergentes (cyberharcèlement etc)

  • Une réunion par trimestre pour faire de la revue de projet et apporter des réflexions au pot communs (informations sur les appels à projets et dispositifs nationaux actionnables)

Conclusion collective autour de la question des l’importance des communs ainsi que de l’essaimage (et de la documentation) : L’idée est que chaque dispositif mis en place sur un territoire puisse être répliqué ailleurs, par d’autres collectivités, d’autres hubs…

🌐 Plénière : Quels sont les métiers de la médiation numérique de demain ?

La maîtrise du numérique est devenu essentielle dans bon nombre de domaines de la vie quotidienne. Cependant, on estime à 13 millions le nombre de Français n’ayant pas accès au numérique ou ayant des difficultés à l’utiliser .

Afin d’accompagner ces personnes, de nombreux professionnels s’activent sur le terrain depuis plus de 20ans.

Au carrefour de l’informaticien, du professeur et du travailleur social, ces métiers ont connu de nombreuses mutations, questionnant aujourd’hui les limites de leurs missions et de leurs responsabilités éthiques dans l’accompagnement des publics.

Comment analyser ces évolutions afin d’anticiper le futur de ces métiers ? Est-il possible de dresser une vision commune du rôle de médiateur numérique alors que ces acteurs sont issus d’une divers horizons professionnels ? Comment cela bouscule les métiers connexes de l’accompagnement social ? Autant de questions que viendront éclairer les intervenants par leurs expériences afin de construire une vision commune des métiers de la médiation numérique de demain.

Intervenants :

  • Jacques François Marchandise, Directeur de la recherche et de la prospective à la FING

  • Julie Brillet, Médiatrice numérique et formatrice indépendante pour l’Etabli numérique

  • Didier Dubasque, Secrétaire de l’Arifts et personne qualifiée au HCTS

  • Céline Borelle, Chercheuse en sociologie pour Orange Lab,

Jacques François Marchandise - Introduction

Quelques questions, notamment est-ce que la médiation numérique est soluble dans la dématérialisation ?

Céline Borelle

Revient sur l'histoire de la médiation numérique à partir de ses travaux avec Valérie Peugeot et Anne Sylvie Pharabod. La question principale posée au grand public est celle de l'accès, question équipementière qui introduit la question de la fracture numérique. Mise en place entre de programmes entre 98 et 2000 par La Poste, Cyber base BDT, jeunesse et sport "point Cyb" MAPI pour couvrir EPN Les lieux (EPN) doivent assurer la présence d'un animateur multimédia, c'est là que la question des usages est posée, avec l'idée de favoriser des usages autonomes. Jonction animation socioculturel et maintenance technique. Le recrutement repose sur des jeunes peu qualifiés et des emplois précaires (emplois jeunes, services civiques, CNFS)

En 2013 la médiation numérique s’impose, notamment lors des premières Assises de la médiation numérique pour poser une base commune sur la création d'une filière professionnelle de la médiation numérique. Invitation à mettre en oeuvre des recrutements plus pérennes.

À la croisée de deux traditions, l’éducation populaire et une certaine culture technique (ambivalence : favoriser l’émancipation pour tous et une visée réparatrice pour les plus démunis). Mise en concurrence des lieux, remise en cause par de nouveaux lieux :

  • 2010 arrivée de nouveaux lieux, fablab, tiers lieux qui vont questionner la place des EPN. A cette époque EPN déclassé et réduit à la visée réparatrice du numérique.

  • En parallèle les besoins deviennent de plus en plus visibles ; 13 millions en 2017. Les cris d’alarmes se multiplient face à la dématérialisation administrative (cf rapport du Défenseur des droits).

  • 2019, la pandémie de Covid-19 accélère l’urgence. La médiation numérique n'est pas confortée malgré la place prépondérante qu’il y a eu pour les accompagnements des personnes fragile. Les limites du médiateur numérique les brouilles (démarches en ligne)

PIMMS/MSAP/MSF = Parfois une confusion sur les périmètres d’action des différents acteurs notamment MSF/CNFS. Les médiateurs se retrouvent en back office de la gestion de l’urgence sociale (formateurs de personnes en situation d’accompagnement)

JFM

Médiation numérique =temps long. Lors de la Convention de Riga 2006 le sujet apparait dans les discours vers le début des années 2000. En 1980 déjà des clubs aidaient les demandeurs d’emploi (un des facteurs clés, nécessité de la prise en main de l’outil numérique), les casquettes étaient déjà mélangées. En 2000 rapport Bruno Fronton qui avait fait rapport disait que l’action des EPN étaient finit car déjà fait le travail.

Julie Brillet

Le contenu ci-dessous est repris des notes de l’intervention de Julie Brillet, postées sur le site letab.li

Mon parcours, de bibliothécaire à formatrice indépendante.

Je suis devenue médiatrice numérique un peu par hasard. J’ai commencé ma carrière en tant que bibliothécaire en 2003 et en 2005 j’ai rejoint la bibliothèque municipale de Rezé, ville de 40000 habitants de l’agglomération nantaise où il y avait un espace public numérique où je faisais des permanences, au même titre qu’une grande partie de l’équipe. C’est vraiment là que j’ai commencé à pratiquer la médiation numérique sans même savoir ce que c’était. Par la suite, au fil de l’évolution de l’équipe et de mon poste, j’ai fait de plus en plus de médiation numérique puisque, quand j’ai quitté la médiathèque en 2019, je coordonnais la programmation des rendez-vous littéraires et numériques de la médiathèque et j’en animais ou co-animais une partie.

Entre 2005 et 2019, j’ai pu observé plusieurs évolutions :

Tout d’abord, au niveau du public qui fréquentait l’espace numérique de la bibliothèque. Quand j’ai commencé en 2005, l’espace était vraiment très utilisé, avec très régulièrement de l’attente pour avoir accès à un ordinateur. La fréquentation a peu à peu diminué, au fil du temps, tandis que les usager·es avaient d eplus en plus Internet chez eux. Les besoins ont changé également : alors qu’en 2005, on avait quand même un public plutôt autonome, et dont les questions portaient sur le numérique (envoi de pièce jointe, utilisation de logiciel…) on a vu peu à peu, je dirais à partir de 2016-2017 apparaître des demandes d’aide qui impliquaient l’accès aux droits et qui émanaient de publics très peu à l’aise avec le numérique. Et ces demandes n’ont cessé d’augmenter.

Dans l’équipe, ensuite. Quand je suis arrivée, en 2005, il y avait une animatrice multimédia dans l’équipe, qui faisait des ateliers d’initiation et un peu de compétences disséminées en médiation numérique dans le reste de l’équipe. Peu à peu, ces dernières se sont renforcées, avec développement de profils ayant à la fois des compétences en bibliothéconomie, mais aussi en médiation numérique. Pour les développer, nous avons appris en pratiquant, en se formant entre nous ou en faisant beaucoup de veille.

Bien sûr, ces missions interrogeaient sur notre métier même. Quand on accompagnait un·e usager·e au téléchargement d’un livre numérique, c’était très facile de le lier au métier de bibliothécaire. Quand il s’agissait de l’aider à s’inscrire sur un site de rencontre ou passer une annonce sur le bon coin, ça nous posait plus de questions.

De mon côté, j’ai très vite trouvé une cohérence entre les deux métiers, bibliothécaires et médiatrice numérique, qui défendent tous deux un accès à la connaissance, au loisir et à la culture le plus partagé possible. C’est assez naturellement que j’ai commencé à promouvoir les Communs numériques. Je me suis par ailleurs peu à peu sensibilisée aux enjeux politiques du numérique, et j’ai connu une importante prise de conscience après le scandale Cambridge analytica : j’ai alors découvert qu’on pouvait faire basculer une élection en ciblant sur Facebook des personnes en fonction de leurs opinions politiques par le biais de publications sponsorisées. Ca m’a poussé à m’investir dans le champ associatif, notamment au sein de l’association Exodus Privacy qui sensibilise le grand public au pistage et à la collecte de données via les applications de téléphones portables.

Ces diverses évolutions et prises de conscience m’ont nourrie et m’ont poussée à me lancer en tant que formatrice et médiatrice numérique indépendante en 2019. C’était pour moi le moyen d’avoir les coudées plus franches sur comment je travaille, pour qui et sur quoi, tout en gardant un travail qui a du sens.

Pendant les deux ans et demi qui viennent de passer, j’ai fait de la conception et de l’animation d’ateliers, mais j’ai surtout fait de la formation professionnelle, notamment autour des questions d’inclusion numérique et d’éducation aux médias et à l’information. Je pense y avoir eu toutes les nuances des médiateur·ices numériques, de bénévoles ou professionnels peu à l’aise à des médiateurs expérimentés. Malgré la diversité des postes, des profils, des lieux d’exercice, j’ai pu relever des questions et problématiques communes, notamment sur l’accompagnement aux démarches administratives, mais avec des réponses différentes quant au périmètre d’intervention, aux compétences et à la posture. Et le futur de la médiation numérique ?

Pour cette table ronde, j’ai tenté de me projeter dans une sorte de futur idéal de la médiation numérique, j’en ai tiré quelques axes qui me paraissaient intéressants.

Tout d’abord, il me paraît important de renouer avec les fondamentaux pour comprendre le monde qui nous entoure.

J’ai vraiment la sensation d’un glissement qui s’est cristallisé autour de la question de l’accès aux droits. Avec la réponse à cette urgence qui devient prioritaire, on s’éloigne des missions de la médiation numérique qui a pour but de s’approprier le numérique, d’en saisir les enjeux, de s’en servir si on veut, dans une perspective d’émancipation. Pourtant, les enjeux sont nombreux : j’interviens beaucoup sur les questions de genre et numérique, de la protection de l’intimité numérique, mais on pourrait citer aussi les problématiques environnementales ou l’accessibilité qui sont au moins aussi primordiales. Pour moi, les médiateur·ices numériques on vraiment un rôle important à jouer dans une forme d’appropriation collective de l’outil numérique et de ses enjeux. Si on reprend l’exemple de la numérisation des démarches administratives, souvent présentée comme un progrès nécessaire, c’est avant tout un choix politique et comme tout choix politique, il est discutable. Je crois qu’on peut porter un discours technocritique nuancé sans être réfractaire au changement ou technophobe.

Ensuite, j’avais envie de parler de l’importance d’une vision partagée et à long-terme.

Pour cela, j’avais envie de m’appuyer sur l’exemple des Conseillers numériques, ces milliers de professionnel·les recruté·es sur des missions d’inclusion numérique. Ce sont des forces vives supplémentaires avec une grande variété dans les profils, ce qui ne peut apporter que de la richesse.

J’ai cependant pu observer quelques limites à ce dispositif. Un certain nombre de structures accueillant les conseillers numériques ont surtout vu l’opportunité d’un poste financé (et c’est compréhensible !), sans avoir / prendre le temps de se poser la question de comment allait s’intégrer le poste de conseiller numérique dans la stratégie de la structure, sur quel périmètre d’action, etc. Des initiatives sont portées, notamment à l’échelle des hubs territoriaux, mais on voit bien que l’acculturation des structures et des tutelles à la médiation numérique est vraiment un travail de longue haleine.

Autre limite : les contrats de conseillers numériques sont des contrats de 2 ans, dont 4 mois de formation. Concrètement, les financements de ces contrats vont prendre fin au moment où les conseillers numériques auront pris la pleine mesure de leurs missions, auront tissé des partenariats, des liens avec les usagers, etc. On peut également parler des services civiques à qui on fait porter des missions de médiation numérique, sur des contrats précaires qui, rappelons-le, ne sont pas des contrats de travail.

On voit donc qu’il y a d’importants enjeux autour de la pérennité des postes et de la reconnaissance des compétences. Pour finir, j’aimerais dire que c’est aussi le cas pour tous·tes ces professionnel·les qui font de la médiation numérique alors que ce n’est pas leur mission principale : est-ce que ces compétences sont valorisées, reconnues et inscrites dans leur fiche de poste ?

JFM

La mise en regard des deux interventions souligne que les trajectoires de médiateurs numériques sont des trajectoires autoassignées, avec pas mal d'autodidactie, sans statut professionnel clairement défini bien souvent hors des organigrammes des collectivités. Le risque : "que des précaires accompagnent des précaires." Peu d'horizons de trajectoires, au début de l'animation multimédia ils n'étaient pas formateurs ! Parfois recherche d'une reprise d'étude, validation universitaire assez rare

Didier Dubasque

Revenir sur ce qu’est la structuration d’un métier : les éducateurs spécialisés ne sont pas venu du jour au lendemain (pareil pour CS) sur décision gouvernementale. Se construit sur du militantisme, de l’engagement et ensuite zone de flou qui dérange les acteurs des métiers bien établis. La troisième partie est la reconnaissance (juridique notamment) du métier. Est-ce un métier ou une profession ? Métier c’est l’employeur, la profession c’est les pouvoirs publics. Profession = reconnaissance de formation, légitimité apportée par la population, questionnement éthique sur sa pratique. Finalement, ce qui est en train de ce construire aujourd’hui sera peut-être une profession. Ce que nous avons en commun c’est le mot médiation.

Les TS ont été confronté au syndrome IKEA = on vient chercher une armoire et on part avec des planches. Construire sa prestation entre les différents sites et compétences. Le numérique n’accepte pas les particularités de chacun, il fonctionne bien sur une approche globale mais plus difficilement sur de l’humain et du cas spécifique. Les médiateurs de la même manière que les travailleurs sociaux, sont confrontés à l’irruption de l’humain qui ne rentre pas dans la catégorie, à des situations individuelles, singulières, qui obligent à dépasser le cadre de la mission initiale. Les médiateurs numériques font un travail social

3 champs Travail Social / Médiation sociale / Médiation numérique. Il faudrait rajouter un quatrième cercle ; les aidants numériques.

Finalement la médiation numérique pourrait être rattachée au travail social. Risque de reproduire erreur de renvoi des publics sur différents acteurs. Des taches en commun : diagnostic des compétences sur les usages numériques pour des publics très divers. + travail d’orientation et nécessité de travailler en réseau.

N’aime pas le terme inclusion numérique, plutôt solidarité numérique pour des gens en situation de détresse numérique.

Confronté à des personnes en situation de fragilité numérique. Il faut développer des espaces communs territoriaux pour que chacun connaisse le travail des un·es et des autres. Un métier (la médiation numérique) en cours de construction, identifier ce qui unie médiation numérique et TS et spécificités.

JFM

Nous sommes dans une perspectives où les diagnostics appellent à se projeter. J'ai un peu l'impression que l'on va vider l'océan à la petite cuillère, on a l'impression que les constats sont les mêmes qu'il y a vingt ans. Question du lien entre pro et des lieux : sens à aller dans un lieu donnée plutôt qu'un autre. Une part des démarche se fait dans des lieux qui ne sont pas marqué social. Succès dans certains lieux tel que bibliothèques, centres sociaux pour un rapport différents / asymétrique avec les usagers où il n'y a pas de contrôle. Expérience visio-guichet, qui ont peu marché. Un médiateur numérique il a 6 métiers (promoteurs, geek, travailleurs social, relai d'action publique, gestionnaire de lieux...) Lieux couteaux suisses ou dédiés ? Illustration autour des MSF et CNFS : un acronyme de plus avec personne en difficulté sur admin pas forcément une bonne chose, et professionnel des maisons France services brouille les choses. les publics ne comprennent pas la distinction entre MSF et CNFS. En enquêtant auprès des médiateurs, on sait peu si le parcours des personnes accompagnées a changé après l'action de médiation. Dans le travail social, c'est le contraire, connaissance des publics est centrale. Pas fongible mais dans dans rapport symétrique

Question des données personnelles : mot de passe des personnes accompagnées ? Oui, généralement, médiateur ne peut parfois pas faire autrement. Et pourtant sensibles au RGPD, parfois référent. Risque de demain avec abusé fusionnée TS et médiateurs numérique.

JB

Bibliothèque n'est pas un lieu stigmatisant, c'est plutôt valorisant, seul service public ouvert le samedi et après 16h30 en semaine. Quel futur idéal pour la médiation numérique ? (avec des biais évidents) : renouer avec les fondamentaux de le médiation numérique, glissement vers l'accès au droit, répondre à l'urgence? On s'éloigne des missions trad -> saisir les enjeux pour anticiper les usages (genre et numérique, protection de la vie privée, libre et communs, environnement, accessibilité) Rôle des médiateurs numérique pour s'approprier les enjeux politiques des outils numériques qui peuvent être imposés, importance d'avoir une posture critique sans être technophobe. Avoir une vision sur le long terme, et partagée. Les CNFS apportent des forces vives, sens du service public et diversité des profils. Des limites : - question des structures qui ont recruté les CNFS - une opportunité de financer un poste pendant 2 ans (mais quelle stratégie derrière ?, manque acculturation). fin des contrats dans 18 ou 24 mois, et après ? Retour des SC pour prendre le relais alors que ce n'est pas un contrat de travail. Qelle vision de long terme ? Il y a un besoin de valoriser les compétences, nommer les choses, par exemple dans les fiches de postes

JFM

Une partie des médiateurs numériques construisent leurs chemins, pendant 15 ans l'Etat est sorti du sujet. Rapport du CNUM a rappeler le sujet au niveau nation et heureusement que les acteurs territoriaux ont réussi à maintenir certaines logiques et politique. Le léopard des politiques publiques pose question.

Didier Dubasque

Les départements recrutent des médiateurs, parfois un refus (Finistère -> "l'Etat devrait recruter plutôt que le département") Mais cela s'installe ; le besoin est là et cela s'ancre durablement dans le territoire. Demande sociale, demande d'accompagnement sociale. Lieux : tous les lieux sont bons, mais besoin de se coordonner. Penser à l'accueil, ne pas abandonner la personne, faire les liens avec les partenaires sur le territoire. Pas de concurrence sur les métiers, des missions communes, regarder l'intérêt de la personne avec aussi le risque de création de nouveaux métiers par exemple médiateurs dans MSF.

Département avance, ville et agglo avance mais râlent car pose la question du financement. Souci sur la pérennité. Pas de souci sur le besoin mais sur la pérennisation.

Une question de fond : La société donne t-elle le droit de se passer des outils numériques ? (sujet traité dans son ouvrage Comprendre et maîtriser les excès de la société numérique”)

Il faudra redéfinir les dimension ; savoir d’expérience est nécessaire pour travailler avec sociologue pour contribuer à construire un métier en même temps qu'une expertise qui ne peut pas être dédiés qu’à l’Etat. Structuration du métier par expérience et réflexivité du métier.

CB

Refléxivité du métier : Les médiateurs numériques sont des professionnels qui développent eux même des enquêtes sur leurs pratiques. Rebondir sur propos de Julie ; dans un contexte où la médiation numérique sur répartition sociale, pour éviter la voiture balais du numérique, comment la médiation numérique peut renouer avec son autre mission initiale pour faire du numérique un outil émancipateur et citoyen ? La culture technique, le rapport aux outils, est aussi une opportunité potentielle pour tous. Nourrit la réflexion collective. La médiation numérique permet aussi un ancrage social des techniques ; rapport en ligne hors, virtuel réel, idée du numérique sur-couchage sur le social mais de façon superficiel. Porte une interrogation sur la manière dont le numérique peut reconfigurer en profondeur la société. Continuité en ligne/hors ligne. La médiation numérique réenchante et pas que le domestiquer.

- Années 90 utopie techno-enthousiaste

- Années 2000 usages massifiés, autour des RS du e-commerce, en parallèle recherche de ré-enchantement du côté des acteurs de la médiation numérique.

- Années 2010 les tensions se structurent autour de l'horizon émancipateur. Exclus du numérique et ou ré-enchanté ?

Quelques interrogations pour l'avenir :

  • Quelle division sociale du travail ?

  • Comment mettre en place une juridiction professionnelle donnée ? Enjeux de collaboration et enjeux de voir groupes différents et qui ne peuvent pas fusionné car pas même rapport au technique

  • Comment réenchanter le numérique dans le contexte actuel ? Le numérique fait l'objet des critiques, qui remettent en cause la numérisation des activités. Les objets du numérique évoluent, les médiateurs numérique sont parmi les premiers acteurs à décrypter les enjeux (parentalité au numérique, sobriété numérique) et les risques du numérique.

JFM - conclusion

Plus évangélisation du tout numérique avec maintenant davantage d'hybridation des sujets = numérique et environnement par exemple.

Qui d'autre sur la médiation numérique ? Les gens à l'accueil des services publics et territoriaux notamment (secrétaire de mairie, agents, etc.). Ne connaissent pas les acteurs locaux du numérique -> cartographie des points de contact avec les agents de l'administration. Les ingénieuries pédagogiques et démocratiques sont nécessaire à développer et partager. Développement de nouvelles sphères avec l'exemple de ma santé numérique et nouvelles sphères de compétence où devront se positionner les médiateurs numériques. La culture de la donnée doit aussi être abordée par les médiateurs numérique.

2 questions pour conclure :

  • Qu’est-ce que réussir ? Baisser les 13 millions ? …Pas sûr que ce soit juste ça.

  • Est-ce qu’il n’y a pas un autre rôle de la médiation numérique ? La médiation numérique n'est pas qu'une voiture balai, comment fait-on pour ne pas simplement baisser le nez face à des système dysfonctionnels ?

Question centrale : Et si on considérait les usagers en galère comme les experts de leurs galères ? Usagers vers les acteurs du numérique. Comment faire en sorte que les remontés fréquentes et nombreuses soient suivies d’effets pour avoir système qui marche avec moins de perte d’estime de soi ; dématérialiser sans déshumaniser ?

💻 Atelier : Qu'est ce qu'un Hub ?

De nombreux dispositifs dédiés à réduire la fracture numérique ont pu voir le jour depuis quelques années, et notamment par l’impulsion de l'État. Parmi ces dispositifs, la mise en place des hubs France Connectée est peut-être l’un des plus ambitieux pour pérenniser une stratégie d’inclusion et médiation numérique coconstruite sur les territoires.

Mais concrètement, qu’est ce qu’un hub ? Lors de ce temps d’échange, 3 hubs territoriaux ont été présentés afin de préciser, à la fois le rôle de ces nouveaux acteurs, mais également les actions et appuis que ces derniers peuvent apporter sur la structuration d’une politique de médiation numérique locale.

Intervenants :

  • Antoine Potier , Chef de projet pour le Hub Bretagne et Fédération des Centres Sociaux de Bretagne

  • Elisabeth Le Faucheur, Cheffe de projets Inclusion numérique et accès aux droits pour Brest métropole et ville membre du hub Bretagne

  • Jean-Cristophe Henrard , chargé de mission MedNum BFC

  • Grégoire Barbot, chargé de coordination du hub CONUMM

  • Amélie Naquet représentante de l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires Programme « Société Numérique », ayant impulser le lancement des deux vagues de hub

Agence Nationale de la Cohésion des Territoires

En 2017 l’État lance la stratégie nationale pour un numérique inclusif (opérateurs de SP, acteurs de la médiation). L’idée des Hubs est alors de pouvoir avoir des structures régionales relais des politiques publiques au sujet de la médiation numérique.

Deux AMI sont lancés pour couvrir la totalité de la France. Chaque Hub a des structures juridiques différentes et s’empare des missions de manière différente. Chacun définit ses missions en fonction des besoins des territoires.

Trois objectifs principaux sont imaginés à l’origine :

  • Fédérer le secteur flou de la médiation numérique

  • Animer dans les territoires

  • Diffuser, informer, outiller (toutes initiatives quelle que soit l’échelle de collectivité)

Hub Bourgogne-Franche-Comté : MedNum BFC

Le Huba été créé au sein d’un GIP (désormais GIP Arnia). Le Hub s’est monté ex-nihilo, gros travail de réseau pour tisser des liens de confiance.

4 objectifs fixés:

  • Animer & coordonner des acteurs territoriaux (un réseau d’échange Humhub pour tous les acteurs du numérique) + un temps d’échange tous les 15 jours les vendredi en visio. Pas d’ordre du jour : un peu le café.

  • Outiller (cartographie des lieux, cartographie des financements, contenus pédagogiques, formation…)

  • Labelliser (abécédaire des compétences des publics cibles, référentiel des compétences des médiateurs, label régional, développement des Open Badges, développement du Passeport Numérique)

  • Accompagner (appui en ingénierie financière et projet, soutien au déploiement des pass numériques, accompagnement à l’embauche de conseillers numériques, appui au dispositif APTIC, créer des consortiums pour répondre à des AAP ou AMI)

Tout ne se fait pas en même temps, priorisation en fonction du contexte, des temporalités, des besoins remontés par le terrain.

Hub Bretagne

Phase d’amorçage de 18 mois lancée pour le hub bretagne. Une particularité, la gouvernance et la structuration du projet : Bres Métropole, la préfecture de région, Rennes métropole, la Région, et la fédé des centres sociaux. L’idée est que la porte s’ouvre aux départements.

Numérique comme condition de l’inclusion sociale. Une véritable inclusion se déclinant dans 3 dimensions :

  • réparatrice (réduire les inégalités)

  • préventive (repérer les sources d’exclusion numérique, sensibiliser aux processus de dématérialisation pour encourager des bonnes pratiques)

  • émancipatrice (s’appuyer sur le numérique pour réduire les inégalités, renforcer la citoyenneté)

Principe des communs, but non lucratif du HUB sont des choses importantes à noter.

Missions sur les 18 mois à venir :

  • mise en réseau, animation de l’écosystème de l’inclusion numérique en Bretagne

  • base de données consolidée sur la réalité de l’inclusion numérique sur le territoire breton

  • identifier les chantiers et besoins des acteurs cibles du Hub et appui des collectivités territoriales

Faire attention à ne pas mettre de l’énergie là ou la mise en réseau se fait déjà. Partager l’expérience notamment en direction des territoires ruraux.

Hub Pays de la Loire : CONUMM

La cible : accompagner les professionnels, pas les publics.

  • un COTECH : PiNG, Ligue de l’enseignement es Pays de la Loire, Fédération des Centres Sociaux des Pays de la Loire

  • un COPIL

    Doit évoluer vers une association de préfiguration de SCIC.

    Des actions :

  • cartographie des lieux de médiations et d’inclusions numériques en PDL

  • rencontres de réseaux

  • un site internet ressources

  • de l’appui aux déploiement de dispositifs nationaux

  • des formations

  • un MicroObservatoire des métiers de la médiation numérique

  • appui et conseil aux collectivités

  • co-organisation d’un NEC local

CONUMM = COMMUN

🔗 Atelier : Comment mettre en place une politique d’inclusion numérique sur les territoires ?

Le numérique est devenu une composante essentielle du quotidien des Français et ce, même pour les personnes se sentant en difficulté sur le sujet. Afin d’éviter une rupture d’égalité, de plus en plus d’acteurs publics mettent en place des feuilles de route territoriales sur la médiation et l’inclusion numérique. Cependant ces feuilles de route peuvent être construites de diverses manières afin de prendre en compte les spécificités du territoire, ainsi que de l’écosystème en place.

Cet atelier présente diverses méthodologies mises en place par différents acteurs afin de rédiger une feuille de route au plus près des besoins de leur territoire. Ces échanges permettent de mettre en avant les enseignements tirés des expérimentations déjà réalisées sur différents territoires.

Intervenants :

  • Laura Herail, Animatrice du réseau Cyb’@njou pour la Fédération des centres sociaux Maine et Loire Mayenne

  • Baptiste Nay, Chargé de l’animation territoriale des usages numériques, Département de la Sarthe

  • Anne-Claire Dubreuil, Directrice de projets transformation numérique à la communauté d’agglomération du Sicova

  • Hugo Brunon, Chef de projet inclusion numérique Métropole de Lyon

  • Caroline Corbal, Agence Nationale de la Cohésion des Territoires Programme « Société Numérique »

Grégoire Barbot

L’idée c’est de montrer, d’exemplariser, donner des billes pour mettre en place cette politique

Caroline Corbal - Introduction

Créer une stratégie nationale pour l’inclusion numérique avec les acteurs locaux. ANCT = Tester avant de déployer. Quelques exemples de moyens de collaboration avec les acteurs locaux.

  • Outillage des collectivités

  • TANI

  • expérimentation à la documentation

  • Communauté Numériques en Communs (rassembler tous les acteurs de l’inclusion numérique)

  • NEC

  • Le labo sonum pour travailler avec le monde de la recherche sur les communs par exemple. Quelque focus :

  • Mise à jour du site internet avec les dispositifs nationaux (site)

  • Banque/ressourcerie = avoir un outil de documentation partagée, ce ne sera pas une base ANCT. Contenus seront ajoutés par contribution mutuelle

Anne-Claire Dubreuil

Agglomération du Sicoval, communauté d’agglomération, système numérique puissant (25% de la grande agglomération)

Projet qui s’inscrit dans la durée :

  • signature de la charte TANI (Territoire d’Action pour un Numérique Inclusif)

  • Diagnostic, pierre angulaire de la démarche -> mobilisation en régie, plutôt que d’aller chercher opérateurs extérieurs

    • plusieurs briques :

      • indice de fragilité numérique

      • porte à porte auprès des habitants âgés ou précaire, 450 personnes sur 9 communes

      • 50 entretiens auprès d’acteurs institutionnels, privés, associatifs, agents…

    • enquête auprès d’acteurs de la médiation numérique “en devenir” (CCAS, centres sociaux, bibliothèques, aidants numériques…)

      Stratégie et plan d’action :

  • assister

  • accompagner

  • prévenir

  • structurer

  • expérimenter

    • en cours : dans le cadre des coordination territoriales numériques. Essayer d’imaginer ce que pourrait un dispositif partenarial sur la médiation numérique. 3 collèges + participation citoyenne : comment faire le numérique avec tous. Ces alliances permettent de faire avancer ces problématiques importantes.

1 des piliers du projet : Accompagner les acteurs vers des postures plus responsables. “HB”-> accord d’engagement avec l’ANCT -> bénéficier de 50 CNFS sur le territoire, puis aide au déploiement.

Hugo Brunon

3 chef de projets et une conseillère numérique qui a un rôle de coordination des CNFS sur le territoire métropolitain.

  • Spécificité métropole de Lyon en tant que territoire et collectivité

    • métropole urbaine, 59 communes, 1,5millions d’habitants, 20% de la population habitant en QPV

    • 2015 loi MAPTAM fusion de la communauté urbaine de Lyon et du département (gère le développement économique, lecture publique, le volet solidarité…)

  • Point de départ de la réflexion médiation numérique :

    • regard sur les QPV

    • 2019 : rassembler les acteurs du territoire en 2019: CS, Bibliothèques, CAF, CARSAT, Pôle Emploi

      • comment travailler sur ces sujets liés à la fracture numérique, en parallèle, arrivée des PASS Numériques

    • 2020 : portage politique fort et ambitions renforcées, futur déploiement de la feuille de route

    • 2021 : plan de relance et 59 CNFS recrutés sur la métropole

  • Feuille de route

    • soutenir et développer des actions auprès des professionnels du territoire

      • lieux de médiation, collectivités, opérateurs type Pole Emploi, La Poste

      • Outillage de ses acteurs via RESINE

    • former les agents métropolitains au numérique et à ses enjeux

      • formation pour les agents, montée en compétence (enjeu du télétravail)

      • formation TS sur la détection des usagers en situation de fragilité numérique

    • développer des actions directes auprès des publics

      • quelles actions pour lutter contre la fracture numérique sur le territoire : assistance téléphonique, CNFS

    • être exemplaires dans le développement des services

      • métropole déploie des services numériques, penser les services de manière inclusive, pourquoi pas mise en place d’un référentiel (comme pour l’accessibilité)

    Laura Herail
    • Réflexion commence en 2017 avec la stratégie pour un numérique inclusif et le lancement de l’appel à projet des HUB -> financement d’un poste sur l’animation au niveau du département

  • Etat des lieux en 2017 :

    • au niveau du département : Schéma d’Accessibilité du Service au Public

    • un réseau informel peu stucturé juridiquement mais déjà existant

    • en parrallèle, le département réfléchissait à un schéma sur les usages numériques

  • En 2018 mise en place d’un partenariat : CAF CARSAT, ANJOU numérique, DDCS, Préfecture, IRESA, UDCCAS, Département -> travail sur la feuille de route

  • Feuille de route en 4 axes : coordonner les acteurs de la mednum, accompagner les territoires pour structurer leur ecosysteme numerique, sensibiliser et former, créer des outils partagés

    • réunir plusieurs acteurs

    • repérage des actions

    • la feuille se veut évolutive, en réécriture en 2022. Signature d’un protocole de coopération sur 3 ans, avec le hub mais aussi avec les acteurs mobilisés sur la feuille de route. Les actions :

  • cartographie en lien avec le Hub CONUMM

  • malles pédagogiques numériques: permettre d’expérimenter pour ensuite pouvoir prévoir des animations dans les structures

    • une imprimante 3d

    • du matériel robotique

    • uncasque de réalité virtuelle

    • une découpe vinyle

    • et supports pédagogiques qui vont avec

  • animation de réseau de la médiation numérique

Baptiste Nay

La feuille de route s’appuie sur la fin du déploiement de la fibre dès fin 2022. Comment on travaille sur le développement des usages numériques à la suite ? Enjeux de cohésion territoriale, de fragilité sociale (vieillissement, taux de pauvreté important)

Fibre : un point de départ mais aussi une méthodologie pour travailler avec les collectivités. Le numérique en Sarthe aujourd’hui, pour les élus et habitant·es c’est largement la fibre.

  • La démarches de feuille de route :

    • 3 phases

    • un gros travail de co-construction, pas de mise en mouvement d’un territoire, en travaillant dans son coin en ayant des actions descendantes

    • Pour l’instant pas d’implication des usagers

    • Des ateliers.

    • Actuellement sur la phase 3 : mise en oeuvre de la gouvernance, comment sortir de la démarche étude pour aller vers la mise en place d’outils pérennes.

  • Qui était mobilisé ? Collectivités, entreprises, acteurs de la médiation numérique. Un croisement de regard riche et fertile, certains des acteurs ne se connaissaient pas.

Des résultats concrets et directs :

  • le département s’est engagé sur le dispositif CNFS, 35 recrutés, dont 16 directement par le département, et dont 15 mis à disposition des territoires de communautés de communes et 1 conseiller numérique coordinateur.

  • mise à l’agenda des collectivités les enjeux de la médiation numérique -> feuille de route = un accélérateur des projets et des réflexions

  • la voie est ouverte à d’autres actions, mise à disposition de matériel dans les collèges ouverts auprès des élèves et parents d’élèves

  • fonds numérique solidaire, mise à disposition de matériel reconditionné (redistribution de matériels en usages préalables dans les collèges)

  • valoriser les lieux de médiation numérique. Mise à jour de données départementale, et mise à disposition en open data.

    Questions/Réponses
  • Pourquoi déployer les CNFS pour rendre un service gratuit et le chéquier APTIC en parallèle ?

    • Margot APTEL ANCT : Les dispositifs ne sont pas concurrents. Le PASS pourrait être une piste de pérennisation des postes. Plutôt complémentarité et articulation, continuer à apporter des financements.

    • Hugo Brunon : opportunité de se servir des CNFS pour être des ambassadeurs vers autres acteurs locaux.

  • Postes CNFS à dispo des Interconnectés, sont-ils en itinérance ?

    • Baptiste Nay : Le département reste l’employeur. Ils sont parfois en itinérance, cela dépend des communautés de communes notamment pour la SARTHE. Un enjeu : créer la complémentarité avec les professionnels déjà en place, parfois des binômes se forment sur le territoire. Le département offre des moyens, sur son territoire la comcom définie les actions. Question de fond : le modèle économique.

  • Comment les stratégies ont été accueillies par les institutions ?

    • Hugo Brunon : Les acteurs historiques, on a été les voir pour prendre le pouls, il y avait une vraie demande. Cela permettait de remettre sur le devant le besoin de médiation numérique.

    • Anne-Claire Dubreuil : Création d’un réseau avec une charte co-construite avec les acteurs dont les indépendants, c’est l’outil commun qui permet de qualifier le réseau comme espace ressources et de montée en compétence.

    • Margot APTEL : Hub missionné pour faire le lien entre les réseaux existants et ceux qui arrivent (CNFS)

👥 Atelier : Éducation au numérique pour les publics jeunes

De part sa nature, le numérique nécessite un apprentissage tout au long de la vie afin d’en maîtriser les potentialités et les subtilités. Cet apprentissage doit commencer dès le plus jeune âge afin de construire l’esprit critique nécessaire pour évoluer dans ce monde numérique.

Cependant, l’éducation au numérique des enfants et adolescents doit être pensée spécifiquement pour ces publics afin de leur apporter le recul nécessaire sur leurs propres pratiques quotidiennes. Cet apprentissage doit aussi se penser en lien avec le milieu scolaire afin de rendre le message cohérent auprès de ces « citoyens numériques de demain ». Cet atelier revient sur des exemples de pratiques d’apprentissage du numérique à destination des publics jeunes.

Intervenant·es :

  • Nathalie Jusseaume, coordinatrice VLIPP

  • Mathieu Gonnet, Maison du Libre

  • Pierre-Adrien Roux, CRIJ PDL

  • Laure Rodier, ville de Nantes direction de l’éducation

  • Françoise Laboux, Educ Nat et CLEMI

  • Merwann Abboud, FRAGIL

Merwann - Introduction

Apporter un recul nécessaire sur leurs propres pratiques, offrir des séances de réflexion sur ces outils. Penser les actions en lien avec le milieu scolaire et extrascolaire.

Intervention du primaire jusqu’au lycée + ateliers à destination des animateurs jeunesse.

Ateliers autour du journalisme, fake news, modèle économique des médias, RS, empreintes numériques, militantisme.

  • Action présentée : création d’un média sur Instagram, de la ligne éditoriale à la charte de bonne conduite, rédaction…

    • Montrer que l’on peut utiliser Instagram pour autre chose que de se montrer en train de manger

    • Toute la classe à accès au compte, responsabilisation sur l’usage

    • Développement de classes média (collège, lycée, public extra scolaire), thématique “Bien vivre ensemble”

    • La dimension Instagram plaît beaucoup, la dimension journalistique amène les bases de compréhension, et permet de développer l’esprit critique. Projet réalisé avec des classes de 4ème et 3ème, à partir de 13 ans pour respecter les conditions d’utilisation de la plateforme Instagram. Soit action financée par le département, et dans ce cas les professeurs signalent d’eux-mêmes.

Nathalie Jusseaume

Média VLIPP, participatif, en ligne. Média alternatif. Des professionnels du journalisme et de l’audiovisuel forment des étudiants et jeunes adultes.

  • Interventions dans les classes en adaptant le contenu, notamment au niveau technique.

  • Un réel besoin sur la tranche d’âge 11-15ans. Réagir rapidement et développer les actions d’EMI pour un public plus jeune.

  • Pour les 13-14 ans :création d’un JT pour sensibiliser aux dangers de la propagation des fake news (définition, décryptage des images, productions avec fond vert, caméras et fabrication de leurs propres fake news à intégrer au JT)

  • Faire prendre conscience qu’il faut aller chercher l’information, renouer un dialogue perdu avec les médias

Laure - ville de Nantes direction de l'éducation

Beaucoup d’actions sur le territoire, comment se coordonner ? Outiller les enfants et les familles, continuer à réfléchir sur l’éducation au numérique: numérique responsable, frugale (données, vidéos, matériel reconditionné)

Mathieu Gonnet
  • Mise à disposition de matériel pour des publics en précarité numérique. La ville de Nantes a ensuite décidé de mettre des moyens sur le volet équipement.

  • Comment préparer la suite ? On va pas prendre des machines sous Windows car les solutions propriétaires vont conditionner les usages.

  • Mise en oeuvre d’une distribution linux adaptée aux usages éducatifs (logiciels adaptés école élémentaire, navigateur web avec des favoris qui semblaient utiles pour les familles et les élèves + bloqueurs de pub). Sur ces bases 500 ordinateurs ont été remis à des familles dans 20 écoles avec mise en place de deux temps de médiation sur des usages.

  • L’éducation au numérique des enfants passe par les parents. Mais c’est beaucoup plus dur de rattraper les parents. Grâce au libre concevoir des outils qui sont façonnés pour des usages spécifiques

Pierre-Adrien Roux
  • Dispositif des Promeneurs du Net : investir la “rue numérique”, internet et les réseaux sociaux avec animateurs, agents d’accueil en Mission locale, informateur jeunesse, éducateur de rue, .etc. Déploiement par la CAF en PDL, mise en oeuvre et coordination CRIJ. Libérer du temps pour les pros pour passer du temps sur les réseaux sociaux, avec un temps de formation. Nécessité de rester en veille sur les usages. Le dispositif permet de lancer des réflexions, de désamorcer des situations problématiques, d’être en vigilance sur la web-citoyenneté

  • Les limites : dispositif tributaire des réseaux sociaux, peut poser question sur l’usage de ces outils (contribution aux algo). La mairie voit parfois encore ce dispositif comme un canal de communication. Question aussi sur la posture professionnelle liée à l’âge des jeunes sur les réseaux (que faire avec les moins de 13ans ?)

Françoise Laboux

CLEMI partenaire de l’Educ Nat, sensibiliser aux réseaux, à la presse. Proposer des outils aux enseignants. Travailler les liens vers les familles. Coeur de métier : l’EMI, aiguiser l’esprit critique, se mettre en mode production. Montrer que c’est possible d’intégrer des temps d’EMI transversaux sur le temps scolaire. Semaine de la presse et des médias à l’école : ressources en ligne, activités. Outil “Dans la tête de Juliette” : mises en situations sous la forme d’une BD

Questions/Réponses
  • Quel regard sur les jeunes qui sont éloignés des outils numériques ? Pour sortir du mythe digital native

    • Merwann : Groupe de classe donc on fait avec toutes les composantes. Peu d’occasion de se retrouver avec ce public éloigné.

    • Françoise : Il existe un enjeu d’échanger et discuter, faire du lien parents-enfants

    • Mathieu : Public CM1 et CM2, public très à l’aise sur le tactile mais le passage au clavier est catastrophique . Les familles n’avaient pas accès au matériel informatique.

    • Pierre-Adrien : Peut-être trop d’attentes sur cette génération. Forcément nécessité de les accompagner sur le champ de la compréhension de l’outil numérique, mais aussi des démarches institutionnelles. Tout ça nécessite un apprentissage mais c’est bien normal.

  • Distribution d’ordinateurs pour les familles, n’est-ce pas ajouter une complexité (réparation, maîtrise logiciel) ?

    • Mathieu : Accompagnement à l’installation des logiciels. Sur le matériel : une charte est signée, famille ne réparent pas elles-mêmes, doivent ramener le matériel à la ville pour réparation. La ville de Nantes a un taux de pertes intégré dans le projet (les ordinateurs sont en prêt). Édition de brochures afin de présenter les structures du quartier qui peuvent poursuivre l’accompagnement.

  • Où ont été trouvé les 500 ordinateurs ?

    • Un marché remporté par AFB, un atelier d’insertion

    • Mais l’idée est de monter des filières locales et des des ateliers de reconditionnement, des ateliers de réparation

  • Beaucoup de projet autour de l’EMI, mais il y-a-t-il des projets liés à la démocratie, au fonctionnement des partis politiques, des budgets participatifs, dispositifs de concertation ?

    • Françoise : C'est une des entrées. “Parcours citoyen”, organisation de débat notamment.

    • Merwann : Outil d’éducation populaire, débat mouvant notamment. Et aussi, nouvel outil, initiation politique à travers les médias français, comprendre pourquoi l’information n’est pas traité de la même manière par Valeurs Actuelle ou Libération.

  • Dans quel discipline intégrez-vous vos ateliers ?

    • Merwann : ça dépend… Des documentalistes, des professeurs d’histoire géo, de français, de biologie des profs principaux, la vie scolaire… Selon les disponibilités et motivations.

  • Sujet souveraineté et gouvernance au niveau des outils utilisés ?

    • Merwann : Pas de données récoltées dans le cadre des actions

    • Mathieu : Monnaie = données personnelles

Notes graphiques prises par Sophie Boulan

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🏅 Atelier : Les pépites de la médiation numérique

Il n’existe pas une seule manière de mener à bien des actions pour réduire la fracture numérique. Une myriade d’acteurs locaux invente sans cesse de nouvelles façons de faire et de penser la médiation numérique.

Cet atelier présente des actions et méthodes innovantes mises en place par des acteurs mobilisés dans le cadre du réseau de la médiation numérique de Nantes métropole. Ces pépites locales ont pour objectif d’inspirer, être partagées voire essaimées sur d’autres territoires.

Intervenants :

  • Cécile Thomas, Médiagraph

  • Laurent Guilhaudin, le Coup de Main Numérique

  • Mohamadou Dayahi, Alis44

  • Catherine Charlot, Marie et Alphonse

  • Bernadette Poiraud, ACIAH

  • Mathieu Gonnet, Maison du Libre

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Médiagraph

Dépôt des statuts en 1997, 133 adhérent·es à jour de cotisation, 350 visiteurs uniques par an. Une équipe de 7 bénévoles et 2 salarié·es, à 65% d’autofinancement moyenne très haute. Espace numérique au centre de Nantes, 47% de Nantes dont 1/3 du quartier, 25% en dehors de la métropole, notamment sur les formations professionnelles.

En termes d’ateliers :

  • 1/3 d’ateliers en destination des retraités, en moyenne un parcours sur 5 ans.

  • Parcours bénévoles associatifs (prise en main d’ordinateur, de site web, outils numériques plus largement). En ce moment travail sur de la formation de premier niveau pour les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans, les salariés d’entreprises d’insertions. Avec Aliss44 des ordinateurs sont fournis, et ils repartent avec.

Site internet : Médiagraph

Le coup de main numérique

Objectifs :

  • Accès aux droits

  • Faire avec les partenaires (coll terr, entreprises, acteurs associatifs, administrations…). 4 grands services.

  • Formation des professionnels de l’action sociale (ARIFT et Askoria, CNFPT)

  • Accompagnement en facilitation numérique : action sociale en lieux de permanence fixe (EDS, CCAS, tiers-lieux, bailleurs sociaux…) et avec des dispositifs mobiles

  • Action éducative

Depuis janvier 2021, le coup de main numérique, c’est plus de 150 professionnels formés, 800 accompagnements individuels, 10 lieux de permanence chaque semaine, une équipe de 6 salariés et 20 bénévoles + 20 partenariats. Un modèle économique qui croise subventions, mécénat, fonds propres (formations)

Site internet : Le Coup de main numérique

ALIS 44

ALISS 44 Récupère es ordinateurs afin de leur donner une 2nde vie (reconditionnement), avec Linux (distribution légère Xubuntu) et logiciels libres. Les ordinateurs reconditionnés sont mis à disposition des adhérent·es, bien souvent issus des QPV. L’adhésion à 35€ ouvre à la mise à disposition d’un ordinateur mais aussi à des formations aux usages. Lors du confinement, mise à disposition d’équipements pour les élèves non équipés dans les écoles.

Activités :

  • Ateliers d’initiation à l’informatique

  • Ateliers thématiques (ateliers question/réponse)

  • Accompagnement aux démarches administratives en ligne

  • Accompagnement à l’utilisation des outils numériques

  • Dispositif mobile, les K@rioles soutenu par Nantes Métropole et animé par les volontaires de l’association Unis-Cité sur les quartiers du Breil et des Dervaillières et les CNFS des Céméa.

    • Idée née au lycée Livet pour un concours européen d’architecture. Finalement lauréat. La Métropole décide de financer la fabrication.

    • Inspiration prise sur le Mobilab de la MAIF pour une architecture très simple avec imprimante, scanner, tirée par un vélo.

Site internet : Alis44

Marie & Alphonse

Une association qui a 10 ans, née d’un collectif de gens de l’image et des pratiques visuelles. Ce qui explique les pédagogies et les projets menés. 2 salariés à plein temps. Inclusion numérique, éducation aux médias et création.

Plusieurs actions :

  • BiGUP : Parcours de formation et/ou d’intégration autour de la culture numérique (B.A.BA du numérique jusqu’à la programmation sur Scratch). Ateliers spécifiques pour les habitant·es du Breil, notamment lié aux problématiques d’usages.

  • Mixlab : Hors les murs module d’éducation aux médias et aux fakenews, animation de workshops et séminaires

  • RENGA, le labo école artistique numérique et danse : laboratoire de créativité, d’expresssion et d’apprentissage qui mixent les pratiques numériques et la danse pour les 16-25 ans. Accueil au TU, les Fabriques de Nantes, Stéréolux. Pour créer en fin de parcours, un objet qui convoque MAO, corps, vidéo…

Site internet : Marie et Alphonse

ACIAH

Aciah-Linux, un système d’exploitation plus complet que Windows car il comporte des outils de compensation du handicap :

  • open-source

  • fonctionnant sur le disque dur

  • ou en mode nomade sur une clé USB vendue 42€

Des ordinateurs reconditionnés, revendus 25-50€. Dans les ateliers : 1 bénévole pour 1 apprenant·e ou 2 maximum.

Egalement une activité de création de fiches pédagogiques comme support pédagogiques adaptées.

Une pédagogie qui part de l’intérêt des personnes pour les amener sur d’autres sujets et d’autres compétences. Le but n’est pas l’informatique mais le lien social, l’estime de soi.

Accompagnement de plus de 500 personnes en trois ans, dans 16 à 18 communes. Un projet accepté par l’ANCT pour former les médiateurs numériques à l’accessibilité.

Site internet : Aciah

Maison du libre

Défense des communs numérique et du libre, comme un enjeu social fort (inclusion, souveraineté, écologie). Des associations collectent du matériel pour le reconditionner et le mettre à disposition. Mise en lumière d’une problématique. Volonté politique de ville et métropole pour venir soutenir cette dynamique et financer la mise à disposition de matériel quand les écoles des QPV. Objet de la maison du libre :

  • Inclusion numérique

  • Formation

  • Production de ressources (distributions linux, support d’ateliers)

Collecter du matériel déclassé, le réparer et configurer, prêter et accompagner. Un projet pilote pour une connexion internet à tarif solidaire dans un bâtiment Nantes Métropole Habitat à Port Boyer. “Ne changez pas d’ordinateur, changez de système”

Site internet : La Maison du libre

📱Plénière : Accélérer la sobriété numérique et structurer les filières locales de reconditionnement

Intervenants :

  • Mahel COPPEY, Vice présidente, Nantes Métropole

  • Marie NEDELLEC, Adjointe au maire, la Rochelle

  • Pierre FREMIOT, Directeur agence Nantes, AFB

  • Fabien ZACCARI, DSI, CC Maremme Adour Côte Sud

Mahel COPPEY
  • Mandat, volonté de la métropole de faire du numérique une politique très transversale.

  • Démarche de la métropole :

    • Territoire de numérique / Responsable

    • Question du déchet numérique en 2018 avec l’écriture de la feuille de route de l’économie circulaire (D3E et autres sujets liée au compétence de réparation), travail avec la chambre des métiers et de l’artisanat. Potentiel sur le territoire et des gros manques. Question de la sobriété et de la médiation et de l’éducation au numérique. Prendre conscience de nos levier puissant d’action. Apport de médiation et de prise en main, appréhender la question du libre. Envie de transversalité et de globalité :

  • Identifier les potentiels du territoire

  • Structurer une filière économique (voir les manques).Faire collectivement avec les acteurs :

    • On peut travailler avec des gros opérateur, l’ESS, des associations

    • Question de la concurrence / rôle à jouer pour que la filière porte des enjeux écologique forts.

  • Exigence de solidarité et une exigence social

    • Le numérique jamais sans nous / Dialogue avec les habitants

    • Solutions qui doivent être porté par des acteurs de proximité

    • Levier de la commande publique - Vote du renouvellement de 9000 machines - Travail avec les équipes, comment inclure les durée de vie.

    • Renouvellement sur du matériel (est ce que le renouvellement est nécessaire? )

    • Besoin de ces moments de forum sur la coalition d’action, se prenne en main.

Pierre FREMIOT
  • AFB entreprise à but non lucratif - Création de poste pour personne en situation de handicap. Groupe européen de reconditionnement de parc informatique pro / collecte sécurisé / Traçabilité des parc

  • Très grande flotte / Matériel en parfait état, avec re-commercialisation. Modèle économique - Collecte et effacement de donnée / Système pour mettre à disposition des ordinateurs fiable / partenaire Microsoft. Prolonger la vie des équipements

  • Prise de conscience à avoir sur le fait de donner une deuxième vie aux équipement. Evolution du marché - Reconditionné à la mode - Loi qui incite - Obligation pour les collectivité de s’approvisionner à hauteur de 20 % minimum en reconditionné

  • Est ce que le gisement est là ? : Oui, gisement important. Etude de gisement - Comment extraire les gisements ? Quels arguments ? Argument de la RSE. Dialogue rendre visible l’offre et activé des choses avec la commande public, construit en rythme avec les réalités du territoire. Dialogue dans les deux sens.

📝 Atelier : Inclusion numérique & travail externe, la collaboration à la Métropole de Nantes

Jérémy

Présentation des outils utilisés en interne pour présenter les trois cercles mobilisé.

  • 1er cercle collaborateurs en interne Réseau de relais particulier en interne avec temps de formation penser pour être “ambassadeur” accompagner 110 collaborateurs mais sans formation massive. Les relais qui accompagnent leurs utilisateurs. Espace collaboratif augmente et voit corrélation avec espace où ils ont été accompagnés. Frein culturel.

  • 2ème cercle externe ; prestataires, asso, citoyens communes… 3000 personnes à peu près, 800 dans les communes. Enjeu sur ce cercle de limiter la fuite des usagers quand les partenaires ont des solutions plus performantes chez eux. Surpris de la collaboration avec les externes, plus importante qu'imaginé. Difficultés : SI communique assez mal, identité difficile à géré avec gestion des annuaires aussi, sait pas comment gérer les 3000 externes et s’appuie sur les relais.

  • 3ème cercle ; agent de terrain. Environ 4000 (ou 5000) accès aux services, évolutions de tous les métiers vers utilisation plus large du numérique. Besoin de dématérialiser les usages… Objectifs créer conditions d’utilisation pour l’inclusion. Exemple des agent qui mettent l'information à destination des informations à leurs équipes. Soutenir usages socles.

Difficulté sur la gestion des espaces, difficultés sur le temps pouvant être pris pour consulter les outils numériques.

Sait pas où cela ne va mener plus tard.

  • Question :

    • Crise sanitaire énorme booster mais avec fin de la crise est-ce qu’il a le même élan sur les outils collaboratifs ou retour mauvaise pratique ? --> des hauts et des bas. Le travail a distance ne c’est encore installé au point de son futur. Travail à distance va s’installer davantage. Visio mieux maitriser mais outils collaboratif encore du travail.

    • Comment c’est mis en place la gouvernance du projet ? --> Transversale Dir projet assure le pilotage et a travaillé avec Communication. Au service DRN, numérique, service usage collaboratif. Avant d’être transversalité intra-service, cela a été vers l’extérieur. En interne déjà outil même si déjà ancien alors qu’avec externe pas d’outillage donc possibilité d’utiliser de nouveaux outil.

    • Avez vous une politique de structure sur la gestion documentaire sur répertoire réseaux ou outils collaboratif ? Oui le cadre existe mais plus ou moins utilisé et appliqué. Défi bonzai pour tailler son arborescence !

    • Bien et pratique mais difficulté de pouvoir se créer un compte et question sur RGPD, éditeur collaboratif directement en ligne plutôt que téléchargement et API ? (Mathieu) --> Cela va dépendre des personnes et usages… L'enjeu est de monter en compétence sur les sujets mais c’est un chemin qui s’entreprend et qui va prendre du temps. Besoin agents et comment cela peut être utile au quotidien.

🔊 Plénière : La belle alliance

AMF
  • Objectif politique majeur est celui de faire monter une confiance politique des enjeux numériques qui ne peuvent être juste réservés aux technicien ou matériel. Sortir des enjeux numériques au matériel et partir sur les usages.

APVF Association des petites ville de France
  • Point sur la médiation et la souveraineté. Ces enjeux doivent être appréhendés à différentes échelles. Se situe au deux extrêmes du spectre, l'idée est de rapprocher le numérique de chacun. Souveraineté au niveau de la donnée. Autonomie du citoyen et des usagers…

  • Enjeux de la démocratie numérique ??? Risque de laisser une partie des citoyen en amont et en aval avec approche pour les citoyens

  • La souveraineté de la donnée peut être portée au niveau européen : cela est compliqué mais a déjà été fait notamment avec le RGPD.

AMRF Association des Maires Ruraux de France
  • Pas même égalité sur l’équipement des lignes notamment. Plutôt se retourner vers les mairies plutôt que les maisons France services ! Mairie premier guichet des maison France services.

  • Rura Connect pour espace de coworking rural, Campagnol pour faire un site internet pour les communes rurales de France.

Avicca
  • Question aménagement du territoire (qui plus équité que égalité). Souci sur les modalités d’exploitation milite pour fonds de péraquation qui permettrait que ces réseaux soient à l’équilibre pour offrir des services égals à tous.

  • Fin de ligne cuivre…et doit avoir tarification sociale pour accéder à la fibre ; même si la précarité doit pouvoir accéder à la fibre

  • Doit se poser la question des usages numériques. Usages avec France connecté des usages, et usages numérique doivent être pour tout le monde avec un plan similaire à France Très Haut débit.

FNCCR
  • Numérique au service de la transition écologique. Evoqué souvent sous l’angle problème mais pas comme un outil pour faciliter la transition écologique. Le numérique doit prendre sa place dans ce domaine là. La gouvernance des données est aussi un enjeu essentiel. Besoin de maitriser les données des services publics et qui concernent les citoyens. Pour cette gouvernance des données, faut-il de la soft loi ou de la loi forte ? Plutôt en faveur d’une gestion des données à part égale avec l’État.

Open Data France
  • Révélation de crises dans la diversité des difficultés des accès au droit, il faut marquer notre moment d’un acte fort et c’est ce manifeste. La donnée est l'illustration de nos vies quotidiennes et cela pose la question à qui elle appartient. Cela peut être un levier de développement local. Comment nos collectivités permettent une agrégation de ces données ?

  • Permet d'aller plus loin dans la décentralisation.

  • Développer des datalab (tiers lieux) pour que les citoyens puissent être en capacité de se réapproprier et organiser les données. Data enjeux démocratique et de liberté individuel (chouette orateur)

Intercommunalité de France (Sicoval)
  • Démarche montre qu’accélération nécessaire et que l’Etat a son rôle à jouer mais aussi les territoires en tenant compte des spécificités locales.

  • Redonner à l’accueil de Mairie son rôle d’accueil. Donc tenir compte des spécificités territoriales. Principe de subsidiarité qui doit être mis en place.

  • Numérique de la confiance, numérique source de progrès y compris pour le service public et l'administration. Numérique inclusif garantissant cette opérationnalité et numérique de confiance.

France Urbaine
  • Entreprises et acteurs éminents présents sur ces points là.

  • Créer alliance entre public/privée/territoire : Numérique inclusif, sobre éthique

  • Travailler sur commande publique orientée pour favoriser le cadre de développement de start up

  • Développer la formation pour accompagner les acteurs même start up

Interconnectés Francky Trichet
  • Numérique absent des programmes des candidats donc important ce livre blanc

  • Transition numérique et transition écologique ont un destin en commun

  • Important de dire non et mettre en place des actions concrètes ! Pour lutter contre numérique voyou où les déchets numériques vont vers d’autres pays “poubelles”. Cela passe par le reconditionnement au niveau d’un bassin de vie. Nous sur les territoires ont sait avec qui avec travailler et se dire que les équipements électroniques ne sont pas que des déchets. On doit organiser cette filière ; Argo reconditionnement de téléphone. On a besoin de l’Etat mais aussi des collectivités afin de créer une boucle locale, ESS mais qui passe à l’échelle.

  • Cela doit passer par la sobriété à l’école et et par l’éducation populaire. Doit l’inclure dès matin sur la formation des futurs ingénieurs… sobriété sur conception mais aussi sur les usages (avec tous les paradoxes que cela peut évoquer) mais c’est une question de temps

  • Pouvoir investir sur les innovations à impact. Avec un plan pour innovation numérique pour combattre la transition énergétique. NM met 2millions sur la table mais cela est insuffisant.

  • Monter cette société civile du numérique pour embarquer un peu plus les citoyens dans cette société numérique. Ramener usage du quotidien pour que les personnes ait un numérique choisit et non pas subi.

Questions de la salle
  • C’est quoi la suite ? Comment faire qu’il soit entendu ? --> Commande d’un ministère d’exercice. Rencontrer les candidats et ensuite intervenir auprès du président et des groupes parlementaires.

  • C’est quoi la ligne de temps pour la suite ?

  • Souveraineté numérique mais manque définition commune de ce terme ; données, matières ? --> souveraineté des équipements, des composants , serviciels dans le nuage, la loi européen avec lien loi européen. Protéiforme donc pas simple à mettre en oeuvre

  • Accès de l’accessibilité financière et accessibilité aux personnes handicapées

  • Semaine prochaine d’une interpellation aux candidats par société civile (20 acteurs) fort intérêt entre la belle alliance et ce groupe là. Proposition concrète. --> oui carrément !

  • Quid IA qui est de plus en plus utilisé par collectivité qui peut entrainer élément très négative pour les personnes ? --> comment faire IA éthique. Posé des cadres pour mettre une IA à la française. IA peut être positifs sur certains sujets et là où ne souhaite pas appliqué certains sujets. Code source des IA doivent être public et ouvert !

Merci aux organisateurs du NEC Nantes 2022 pour le partage de ces ressources. Retrouvez l'ensemble des prises de notes et des interventions de la journée !

Pour en découvrir davantage sur les NEC locaux et sur leurs modalités d'organisation rendez-vous sur la page web dédiée !

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